Le trek : qu'est-ce que c'est ?

Le trek, c’est quoi au juste?

Avec ses sonorités brutales, le trek ou trekking semble réservé aux sportifs aguerris qui n’ont pas froid aux yeux. Si vous aimez mettre un pied devant l’autre pour découvrir de nouveaux horizons, cette activité devrait pourtant vous faire piétiner d’envie. Elle s’adresse à tout bon marcheur qui aime repousser ses limites sans forcément être un compétiteur né. CAMPZ.fr vous guide pas à pas dans la découverte de cette pratique qui réunit de plus en plus d’adeptes chaque année.

Trek et randonnée: est-ce la même chose?

La Fédération française de Randonnée (FFRandonnée) établit le distinguo entre trois types d’activités de marche:

• la promenade, d’une durée inférieure à 4 heures;
• la randonnée, d’une durée supérieure à 4 heures;
• la grande randonnée, appelée aussi trek, qui se déroule sur plusieurs jours.

Alors que la promenade affiche un indice d’effort inférieur à 25, la randonnée et la grande randonnée se définissent par un indice d’effort supérieur à 26. Sachant que cet indice peut être évalué à 400 pour des parcours difficiles! À la différence de la randonnée en revanche, il est à noter que le trek se caractérise par une répétition de l’effort dans le temps puisqu’il se déroule sur plusieurs jours.

Le trek se pratique en marchant à une allure plus ou moins vive. Il se distingue en cela du trail dont le parcours s’effectue en courant sur des terrains de difficulté mixte. Le trekking est en fait une randonnée qui vous entraîne hors des sentiers battus à travers des parcours en pleine nature sollicitant votre endurance. Il a aussi la particularité de vous faire découvrir des itinéraires peu fréquentés par les touristes en raison de son niveau de difficulté plus élevé et de sa durée plus longue. Selon le circuit que vous privilégiez,il peut s’accompagner de franchissements d’obstacles et d’étapes d’escalade, ce qui implique dans ce cas des compétences techniques spécifiques.

Où pratiquer le trekking?

Issu du néerlandais, le mot «trek» signifie à l’origine «voyager» ou «migrer». C’est pourquoi, cette activité est à la base associée à de grandes randonnées qui se déroulent dans des contrées lointaines, le plus souvent en haute montagne. Parmi les destinations phares pour les trekkeurs, vous trouverez ainsi l’Himalaya, le Kilimandjaro, les Rocheuses canadiennes, les montagnes de l’Atlas ou les hauts plateaux du Finnmark en Laponie.

Il n’est pas non plus forcément besoin de parcourir des milliers de kilomètres en avion. Pourquoi ne pas préparer un trek en France? Les Pyrénées, l’Aubrac, le GR20 en Corse ou les Hautes-Alpes de Chamonix à Zermatt vous offriront des terrains de jeu tout aussi majestueux, ressourçants et dépaysants.

Mais si vous avez déjà le vertige à l’idée de parcourir les sentiers escarpés de ces massifs montagneux, rassurez-vous. Par extension, un trek désigne également des excursions dans des sites beaucoup moins pentus. Rien ne vous empêche de vous adonner à un trekking à travers le désert de Namibie ou même dans le désert du Sahara. Vous risquez néanmoins d’avoir quelques dunes à gravir et d’avoir légèrement plus chaud…

Comment organiser un trek?

Un trek ne s’organise pas sur un coup de tête. Comme il implique un long parcours sur plusieurs jours, ce type de projet nécessite au contraire une préparation minutieuse. Il convient tout d’abord de bien s’informer sur la destination choisie. Commencez par étudier les conditions climatiques et environnementales du milieu dans lequel vous envisagez de randonner. Les plaines et les vallées ne vous exposeront pas aux mêmes dangers que la haute montagne où les risques d’avalanche ne sont pas à exclure. Milieu tropical pouvant exposer à certaines maladies, espaces nordiques où sévit le grand froid, milieux soumis au risque d’incendie… Autant d’environnements exigeant des précautions particulières qu’il convient d’anticiper et d’avoir bien en tête au fil de ses pérégrinations.

Renseignez-vous en outre sur les espaces naturels présents sur votre parcours, tels que les parcs nationaux, les réserves de biosphère, les réserves naturelles ou biologiques, etc. Ces zones protégées sont en effet soumises à une réglementation stricte qui peut par exemple interdire les bivouacs, la pêche ou la cueillette. Dans tous les cas, gardez à l’esprit qu’un bon trekkeur est un amoureux de la nature qui se montre respectueux de l’environnement.

Votre itinéraire doit aussi être soigneusement étudié en amont. Si vous pouvez concevoir votre propre parcours, sachez qu’il existe des itinéraires balisés qui ont l’avantage d’être évalués sur une échelle de 1 à 5 selon 3 critères:

• la difficulté physique(dénivelé);
• la technicité liée aux obstacles;
• le niveau de risque en cas de chute ou de glissade.

Ces indications vous permettent de déterminer les parcours correspondant à votre niveau et à votre condition physique afin d’éviter de vous mettre en difficulté durant votre trek.

Enfin, ne vous lancez pas à l’assaut des steppes de Mongolie ou des reliefs de l’Alaska sans avoir appris à manier une boussole et à lire une carte topographique de randonnée. Profitez-en notamment pour repérer les refuges qui pourront vous accueillir, les points d’eau possibles (rivières, ruisseaux) et les points de ravitaillement.

Quels sont les accessoires indispensables pour le trek?

Évidemment, le nerf de la guerre pour tout bon trekkeur qui se respecte, c’est l’équipement. Il permet de vous garantir un confort minimum, mais aussi de parer à toutes les difficultés et aux imprévus que vous pourrez éventuellement rencontrer en chemin.

Le défi consiste à prévoir le maximum de choses sans vous surcharger inutilement. Parmi les indispensables de la panoplie du grand randonneur dont CAMPZ.fr a le secret, vous trouvereznotamment :

• des chaussures de randonnée confortables, présentant un bon amorti et une excellente adhérence;
• une veste coupe-vent et Gore-Tex;
• des bâtons télescopiques pour assurer votre marche;
• un sac à dos multipoches aux bretelles matelassées, éventuellement muni d’une poche à eau pour boire facilement pendant le trajet;
• un réchaud ou un cuiseur de poche avec pare-vent pour préparer vos repas;
• une gourde en inoxet un flacon de purificateur d’eau;
• un hamac et/ou un sac de couchage isolantselon votre destination;
• un kit de soins composé notamment d’une pommade antiseptique, d’un antihistaminique et de pansements.

N’oubliez pas enfin les menus accessoires. Aussi petits soient-ils, ils sont souvent vitaux dans le cadre d’une immersion de plusieurs jours en pleine nature. Couteau suisse, jumelles, lampe frontale, boussole, pierre à feu ou barres de ferrocérium pour pouvoir allumer un feu à toute altitude, voilà quelques accessoires à inscrire impérativement sur votre liste de départ.

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